La médecine traditionnelle chinoise ( MTC ) est une médecine dont l’élaboration est généralement datée de 1250 ans av. J.-C. Dans le premier traité de médecine chinoise connu (Huangdi Nei Jing). Elle cherche à comprendre l’être humain, aussi bien en bonne santé que malade, par une gestion de l’équilibre de l’énergie interne appelée Qi.

Les principes de la Médecine Traditionnelle Chinoise :

Les deux principes fondamentaux qui structurent la médecine chinoise est d’origine le Taoïsme, s’établissent à partir du concept Ciel / Terre.

1/ LA THÉORIE DU YIN-YANG
Deux modalités d’expression du monde vivant, qui s’engendrent et se dynamisent. A la fois complémentaires et antithétiques, ces deux principes peuvent être considérés, bien que ce point de vue soit très réducteur, comme un système de classification de toutes choses, allant du plus matérialisé à l’indicible, dans un ordre non exhaustif.

Exemple : Au YIN correspond la Terre, la Lune, le Froid, le Sombre, la Nuit, la Lenteur, le Statique, la Femme, le Nord, l’Ouest. Au YANG correspond le Ciel, le Soleil, la Chaleur, la Lumière, le Jour, la Rapidité, le Dynamisme, l’Homme, le Sud, l’Est.
En médecine chinoise classique, on tiendra toujours compte de ces deux principes dans leur fonction jumelée d’engendrement, d’opposition et d’évolution de l’un par l’autre dans un rythme de croissance et décroissance : passage du jour et de la nuit, du froid au chaud, de la surface à la profondeur.

2/ LA THÉORIE DES 5 MOUVEMENTS
Présente une organisation des manifestations terrestres liées aux influences du ciel, c’est à dire les saisons et leurs climats, leurs productions et transformations.

Les quatre orients, comme les quatre saisons, permettent au Yin et au Yang d’opérer.

Avec le printemps qui correspond chez l’homme à la Naissance. A l’aube, le Vent d’Est chantonne sur la 3ème note JIAO, dans les branches des arbres. Il s’agira pour la nature, de la germination et de la croissance du Bois et des végétaux, avec l’apparition de la couleur verte, l’air sera tiède et venteux.

L’été, qui correspond chez l’homme à la Croissance, sera représenté dans la nature par Un vent Chaud venant du Sud. La 4ème note ZHI résonnera tout le jour dans un ciel de feu, alors que la végétation se parera de fleurs rouges.

L’automne correspond pour l’homme au déclin de sa vie. Au crépuscule, un vent frais et sec, vient de l’Ouest pour disséquer et faire tomber les feuilles des arbres, les souffles de l’énergie font résonner la 2ème note SHANG. Le métal blanc de la faucille coupe les gerbes d’épis mûrs.

En hiver, qui correspond chez l’homme à la mutation, ( il n’est jamais question de mort pour les chinois, mais plutôt d’un retour aux 10,000 ÊTRES-façon de comptabiliser l’humanité-). La nuit, le Vent du Nord fait entendre la 5ème note YU, le froid saisit la nature, les animaux hibernent, les graines sont enfouies dans l’obscurité au plus profond de la terre, dans l’attente du renouveau du printemps qui fera rejaillir les manifestations extérieures de la vie.

Cette présentation poétique rend bien compte de la qualité d’observation du quotidien. Comme les saisons sont les produits de la rencontre du Ciel et de la Terre, la rencontre du souffle essentiel qui monte de la terre, avec celle de l’esprit qui descend du ciel va permettre l’animation des êtres vivants par des mouvements et des échanges, utilisés en permanence dans la médecine chinoise classique, grâce à l’intervention d’un cinquième « larron » : la notion de vide médian sans lequel aucun mouvement, aucune transformation ne peuvent se faire.

Ce 5ème élément qui vient s’immiscer entre chaque saison et plus particulièrement en fin d’été est aussi appelé été prolongé ( SHANG XIA )-C’est notre « été indien ». Il joue un rôle primordial dans l’équilibre de la vie humaine. La 5ème saison est propice à la réflexion, l’humidité de l’air est embaumé du doux parfum de la fleur de jujube, elle favorise la transformation de toute chose, au rythme de la 1ère note GONG.

Originalité du diagnostic chinois

La médecine chinoise classique s’appuie sur quatre principes diagnostiques à partir desquels elle peut faire un bilan, point de départ d’un projet thérapeutique. L’observation du sujet, de son comportement, de son attitude, de son visage, de la couleur du teint, de la texture de la peau, de ses yeux et de sa langue, ainsi que de la présence éventuelle d’un enduit lingual.

L’interrogation sur les symptômes, l’ancienneté de leurs apparition, les maladies et troubles annexes, les traitements antérieurs, mais aussi l’attrait pour certaines saveurs alimentaires, certaines couleurs, enfin la profession, les conditions de vie, le milieu social, sont autant d’indications qui permettent d’avoir une juste représentation de ce sujet souffrant. L’écoute du timbre de la voix, de la respiration et la recherche des odeurs corporelles peut renseigner sur la nature de la maladie. La palpation de l’abdomen, des trajets de méridiens permet de révéler des zones de blocages.

La palpation des pouls radiaux doit venir confirmer le diagnostic déjà constitué par tous les éléments précédents. Les pouls rendent compte de l’activité des organes. Situés sur l’artère radiale, il y a 6 pouls sur chaque poignet, pouvant varier de niveau de profondeur, de force, etc…Il y a 28 qualités de pouls qui varient en fonction des saisons, des pathologies, et de l’état émotionnel du sujet. Les notions de VIDE et PLEIN, de SURFACE et PROFONDEUR, de CHAUD et FROID sont également à considérer dans l’établissement du diagnostic.

En occident on s’accorde a donner le beau nom de scientifique à la connaissance qui peut se prévaloir de sa rigueur, qui peut subir sans faillir l’épreuve de la critique, qui montre sa rationalité par sa cohérence!. Par nature, cette connaissance scientifique serait universelle et conviendrait à tous les esprits, sans tenir compte des différences culturelles, lesquelles peuvent cependant aisément expliquer que nos évidences et nos définitions d’occidentaux ne collent pas toujours à la réalité de chacun.

Ainsi les descriptions poétiques de l’anatomie humaine dans les plus anciens textes chinois, fruit de la logique chinoise du vivant, peuvent paraître à certains esprits scientifiques héritiers du siècles des lumières, quelque peu obsolètes. La différence culturelle des chinois manifeste des vues sur le réel, qui sont des choix de l’esprit. Ces visions peuvent être multiples, elles n’en sont pas moins authentiques, enracinées dans une tradition millénaire qui perdure jusqu’à nos jours, même si les chinois modernes ont amorcé un mouvement vers les techniques et la science occidentale. La Psychologie s’intègre dans un traitement général, car la civilisation chinoise ancienne, comme celle de l’Egypte ancienne, très avancée en médecine, n’ont jamais séparé la physiologie du corps de celle de l’esprit.

Dans la conception énergétique chinoise, les émotions engendrent des mouvements d’énergie perturbateurs, qui peuvent bloquer plus ou moins durablement la circulation dans les organes en particulier dans le foie dont un des rôles physiologique est de drainer les émotions, et de réguler les sentiments. En cas de trouble, la colère fait monter l’énergie dans le haut du corps ( c’est le coup de sang ).

La joie la disperse.
La tristesse et les soucis, l’inhibe.
La réflexion la concentre.
La peur la fait descendre.
L’état de choc la fige.

La médecine chinoise a donc pouvoir, en améliorant le fonctionnement des organes et la circulation dans les méridiens, de réguler réharmoniser les émotions, de calmer les passions et d’influencer les sentiments.

Diététique et Gastronomie chinoise, sont les arts de la nutrition comme la pharmacopée, ils utilisent les critères de saveurs, nature, tropisme et toxicité, appliqués aux aliments, et certains restaurants établissent des menus curatifs prescrits par des praticiens. Il est recommandé de choisir viandes légumes et fruits, dans le respect des saisons, ce qui paraît bien loin de nos préoccupations, nous qui consommons des fruits rouges au plus froid de l’hiver, maintenant que la rapidité des transports nous apporte en décembre des fraises du Chili!

Les saveurs jouent un grand rôle dans certains régimes. L’association des 5 saveurs ( acide, amère, douce, piquante et salée ) peut réharmoniser et compléter un traitement principal d’acupuncture ou de pharmacopée. Le mode de cuisson occupe une place importante, car il peut modifier la nature de l’aliment, selon que celui-ci est bouilli, frit, grillé, ou rôti, cuit à la vapeur, etc…

Si vous avez des questions concernant, n’hésitez pas de me contacter par courriel (contact@mayimeng.eu.) Je ferai mon possible pour vous répondre rapidement.

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Source:   http://www.chenmen.fr/